De nos jours, difficile de feuilleter un magazine féminin ou de regarder une série de spots publicitaires sans entendre parler de régimes. Devenu un véritable phénomène de mode, près de 44% des français en ont déjà fait un, dont 26% ont en fait déjà quatre. Mais à quel prix ?

De nos jours, difficile de feuilleter un magazine féminin ou de regarder une série de spots publicitaires sans entendre parler de régimes. Devenu un véritable phénomène de mode, près de 44% des français en ont déjà fait un dont 26% en ont déjà fait plus de quatre. Mais à quel prix ?


Avant de débattre sur l’utilité ou non d’un régime, revenons sur la définition même d’un régime alimentaire.  

     Selon le Larousse : « Prescrire un régime consiste à établir une liste d’aliments interdits ou limités et d’aliments autorisés en quantités définies, assortie de conseils concernant la préparation, la cuisson, la répartition de ceux-ci, etc. Un régime ne peut être suivi, sur une longue période et avec succès, que s’il est parfaitement expliqué au patient, adapté à son mode de vie et à ses préférences alimentaires tout en respectant les indications médicales. Le diététicien joue ici un rôle essentiel. »

On peut résumer cette définition comme l’ensemble de recommandations et de règles alimentaires selon une stratégie et un objectif précis. Mais il y a beaucoup de dérives. Cela se traduit très souvent par des suppressions d’aliments ou de familles d’aliments, de la réduction des quantités de certains groupes alimentaires tels que les glucides et/ou lipides. On peut lier à cela une pratique d’activité physique régulière et intensive permettant de brûler des calories. Parfois aussi des boissons magiques et des habitudes toutes les plus loufoques les unes que les autres : pas de féculents le soir, suppression des bananes …

On peut se demander alors quels sont les effets d’un régime sur le comportement alimentaire et la santé ?


     Des restrictions qui ne datent pas d’hier :

Depuis la fin du 19ème siècle, nous pouvons constater l’expansion de nombreux régimes toujours plus à la mode et attrayants, surtout destinés à la gent féminine. En effet, celles-ci s’occupaient de la maison, de la préparation des repas et de l’éducation des enfants. De plus, les femmes doivent plaire à la gent masculine. Les temps ont bien changé, ou presque…

La culture du régime et de la minceur a pris de plus en plus de place en stigmatisant le poids, la balance et la minceur.

Ensuite, l’industrie agroalimentaire s’est emparée des régimes alimentaires médicaux inventés pour un type particulier de patients. On peut citer le régime cétogène ou le jeûne destinés aux patients atteints de cancer. Ou bien le régime sans gluten adaptés aux personnes allergiques au gluten.


     Les conséquences du régime sur l’organisme : 

Les régimes trop restrictifs qui engendrent des frustrations conduisent à de mauvais comportements alimentaires ainsi qu’une perte d’estime et de confiance en soi. C’est un cercle vicieux.

La personne commence un régime pour perdre du poids, elle se sous-alimente et s’impose de nouvelles règles alimentaires, s’interdit des aliments plaisirs, et peut parfois débuter une activité physique intense. Son nouveau rythme de vie tourne autour de ces préoccupations, jusqu’au jour où elle craque… se prend de compulsions alimentaires, se gave d’aliments plaisirs (hyperphagie) qui lui ont tant manqués, reprends ses vieilles habitudes, et laisse tomber le sport. C’est un échec parce que son corps, s’étant senti puni, lui envoi ces compulsions pour « rattraper » cette sous-alimentation et se met à stocker. Il faut bien rappeler que notre organisme aime la régularité, les habitudes. Et qu’il est fait pour pérenniser l’espèce humaine ! Lors d’un régime, il se met alors en mode survie grâce à des neurotransmetteurs et à l’activité du système sympathique. Le régimeur s’inflige alors des critiques fortes et perd confiance en lui d’avoir échoué. Puis le régimeur sera à nouveau motivé par un nouveau régime de perte de poids et recommencera le processus. Résultats des courses, baisse du métabolisme de base (énergie soit calories nécessaires pour le fonctionnement des organes vitaux), carences, fatigue, troubles digestifs, troubles du comportement alimentaires, perte d’estime et de confiance en soi, perte d’argent et de temps …


     Et les pathologies en lien avec la nutrition dans tout ça ?

Dans ce cas-ci, c’est bien entendu différentes et les patients sont dans un tout autre état d’esprit. Les allergiques au gluten seront ravis de poursuivre un régime sans gluten puisqu’ils retrouveront une meilleure qualité de vie de part la baisse de leur symptômes et problèmes de santé.


Pour résumer : 

95% des régimes se terminent par un échec avec modification du comportement alimentaire.

Se nourrir fait partie des besoins primaires et essentiels de notre organisme et de la vie sur terre.

Remettons l’acte de manger à la place qu’il mérite. Prenons le temps de nous asseoir à table. La clé est de trouver le bon équilibre entre aliments sains et plaisirs. Aucun aliment ne fait grossir ni maigrir, il n’y a aucune solution magique. Ce n’est qu’une question de qualité, de quantité et de fréquence. Manger en conscience et faire confiance à son instinct alimentaire : se laisser guider par son corps. Être organisé, avoir une bonne éducation nutritionnelle et apprendre à mieux-manger (connaître les différents groupes d’aliments et leurs bienfaits, avoir des bases en cuisine, comment bien consommer …)

Faites-vous accompagner par un(e) diététicien(ne) qui a pour rôle de vous donner tous les outils et de vous aider à trouver votre équilibre et votre sérénité alimentaire.



Sources :

https://www.lorientlejour.com/article/266369/Lhistoire_des_regimes_amaigrissants_%253A_170_ans_defforts_pour_rester_sur_sa_faim_%2528photos%2529.html

https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/régime_alimentaire/15803

https://www.ipsos.com/fr-fr/les-francais-leur-poids-et-leurs-experiences-des-regimes

« L’alimentation intuitive » de Evelyn Tribole et Élyse Resch, édition Peacefood

Catégories : Blog

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Avant de débattre sur l’utilité ou non d’un régime, revenons sur la définition même d’un régime alimentaire. Selon le Larousse : « Prescrire un régime consiste à établir une liste d’aliments interdits ou limités et d’aliments autorisés en quantités définies, assortie de conseils concernant la préparation, la cuisson, la répartition de ceux-ci, etc. Un régime ne peut être suivi, sur une longue période et avec succès, que s'il est parfaitement expliqué au patient, adapté à son mode de vie et à ses préférences alimentaires tout en respectant les indications médicales. Le diététicien joue ici un rôle essentiel. » On peut résumer cette définition comme l’ensemble de recommandations et de règles alimentaires selon une stratégie et un objectif précis. Mais il y a beaucoup de dérives. Cela se traduit très souvent par des suppressions d’aliments ou de familles d’aliments, de la réduction des quantités de certains groupes alimentaires tels que les glucides et/ou lipides. On peut lier à cela une pratique d’activité physique régulière et intensive permettant de brûler des calories. Parfois aussi des boissons magiques et des habitudes toutes les plus loufoques les unes que les autres : pas de féculents le soir, suppression des bananes … On peut se demander alors quels sont les effets d’un régime sur le comportement alimentaire et la santé ? Des restrictions qui ne datent pas d’hier Depuis la fin du 19ème siècle, nous pouvons constater l’expansion de nombreux régimes toujours plus à la mode et attrayants, surtout destinés à la gent féminine. En effet, celles-ci s’occupaient de la maison, de la préparation des repas et de l’éducation des enfants. De plus, les femmes doivent plaire à la gent masculine. Les temps ont bien changé, ou presque… La culture du régime et de la minceur a pris de plus en plus de place en stigmatisant le poids, la balance et la minceur. Ensuite, l’industrie agroalimentaire s’est emparée des régimes alimentaires médicaux inventés pour un type particulier de patients. On peut citer le régime cétogène ou le jeûne destinés aux patients atteints de cancer. Ou bien le régime sans gluten adaptés aux personnes allergiques au gluten. Les conséquences du régime sur l’organisme Les régimes trop restrictifs qui engendrent des frustrations conduisent à de mauvais comportements alimentaires ainsi qu’une perte d’estime et de confiance en soi. C’est un cercle vicieux. La personne commence un régime pour perdre du poids, elle se sous-alimente et s’impose de nouvelles règles alimentaires, s’interdit des aliments plaisirs, et peut parfois débuter une activité physique intense. Son nouveau rythme de vie tourne autour de ces préoccupations, jusqu’au jour où elle craque… se prend de compulsions alimentaires, se gave d’aliments plaisirs (hyperphagie) qui lui ont tant manqués, reprends ses vieilles habitudes, et laisse tomber le sport. C’est un échec parce que son corps, s’étant senti puni, lui envoi ces compulsions pour « rattraper » cette sous-alimentation et se met à stocker. Il faut bien rappeler que notre organisme aime la régularité, les habitudes. Et qu’il est fait pour pérenniser l’espèce humaine ! Lors d’un régime, il se met alors en mode survie grâce à des neurotransmetteurs et à l’activité du système sympathique. Le régimeur s’inflige alors des critiques fortes et perd confiance en lui d’avoir échoué. Puis le régimeur sera à nouveau motivé par un nouveau régime de perte de poids et recommencera le processus. Résultats des courses, baisse du métabolisme de base (énergie soit calories nécessaires pour le fonctionnement des organes vitaux), carences, fatigue, troubles digestifs, troubles du comportement alimentaires, perte d’estime et de confiance en soi, perte d’argent et de temps … Et les pathologies en lien avec la nutrition dans tout ça ? Dans ce cas-ci, c’est bien entendu différentes et les patients sont dans un tout autre état d’esprit. Les allergiques au gluten seront ravis de poursuivre un régime sans gluten puisqu’ils retrouveront une meilleure qualité de vie de part la baisse de leur symptômes et problèmes de santé. En résumer : 95% des régimes se terminent par un échec avec modification du comportement alimentaire. Se nourrir fait partie des besoins primaires et essentiels de notre organisme et de la vie sur terre. Remettons l’acte de manger à la place qu’il mérite. Prenons le temps de nous asseoir à table. La clé est de trouver le bon équilibre entre aliments sains et plaisirs. Aucun aliment ne fait grossir ni maigrir, il n’y a aucune solution magique. Ce n’est qu’une question de qualité, de quantité et de fréquence. Manger en conscience et faire confiance à son instinct alimentaire : se laisser guider par son corps. Être organisé, avoir une bonne éducation nutritionnelle et apprendre à mieux-manger (connaître les différents groupes d’aliments et leurs bienfaits, avoir des bases en cuisine, comment bien consommer …) Faites-vous accompagner par un(e) diététicien(ne) qui a pour rôle de vous donner tous les outils et de vous aider à trouver votre équilibre et votre sérénité alimentaire. Sources https://www.lorientlejour.com/article/266369/Lhistoire_des_regimes_amaigrissants_%253A_170_ans_defforts_pour_rester_sur_sa_faim_%2528photos%2529.html https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/régime_alimentaire/15803 https://www.ipsos.com/fr-fr/les-francais-leur-poids-et-leurs-experiences-des-regimes « L’alimentation intuitive » de Evelyn Tribole et Élyse Resch, édition Peacefood Avant de débattre sur l’utilité ou non d’un régime, revenons sur la définition même d’un régime alimentaire. Selon le Larousse : « Prescrire un régime consiste à établir une liste d’aliments interdits ou limités et d’aliments autorisés en quantités définies, assortie de conseils concernant la préparation, la cuisson, la répartition de ceux-ci, etc. Un régime ne peut être suivi, sur une longue période et avec succès, que s'il est parfaitement expliqué au patient, adapté à son mode de vie et à ses préférences alimentaires tout en respectant les indications médicales. Le diététicien joue ici un rôle essentiel. » On peut résumer cette définition comme l’ensemble de recommandations et de règles alimentaires selon une stratégie et un objectif précis. Mais il y a beaucoup de dérives. Cela se traduit très souvent par des suppressions d’aliments ou de familles d’aliments, de la réduction des quantités de certains groupes alimentaires tels que les glucides et/ou lipides. On peut lier à cela une pratique d’activité physique régulière et intensive permettant de brûler des calories. Parfois aussi des boissons magiques et des habitudes toutes les plus loufoques les unes que les autres : pas de féculents le soir, suppression des bananes … On peut se demander alors quels sont les effets d’un régime sur le comportement alimentaire et la santé ? Des restrictions qui ne datent pas d’hier Depuis la fin du 19ème siècle, nous pouvons constater l’expansion de nombreux régimes toujours plus à la mode et attrayants, surtout destinés à la gent féminine. En effet, celles-ci s’occupaient de la maison, de la préparation des repas et de l’éducation des enfants. De plus, les femmes doivent plaire à la gent masculine. Les temps ont bien changé, ou presque… La culture du régime et de la minceur a pris de plus en plus de place en stigmatisant le poids, la balance et la minceur. Ensuite, l’industrie agroalimentaire s’est emparée des régimes alimentaires médicaux inventés pour un type particulier de patients. On peut citer le régime cétogène ou le jeûne destinés aux patients atteints de cancer. Ou bien le régime sans gluten adaptés aux personnes allergiques au gluten. Les conséquences du régime sur l’organisme Les régimes trop restrictifs qui engendrent des frustrations conduisent à de mauvais comportements alimentaires ainsi qu’une perte d’estime et de confiance en soi. C’est un cercle vicieux. La personne commence un régime pour perdre du poids, elle se sous-alimente et s’impose de nouvelles règles alimentaires, s’interdit des aliments plaisirs, et peut parfois débuter une activité physique intense. Son nouveau rythme de vie tourne autour de ces préoccupations, jusqu’au jour où elle craque… se prend de compulsions alimentaires, se gave d’aliments plaisirs (hyperphagie) qui lui ont tant manqués, reprends ses vieilles habitudes, et laisse tomber le sport. C’est un échec parce que son corps, s’étant senti puni, lui envoi ces compulsions pour « rattraper » cette sous-alimentation et se met à stocker. Il faut bien rappeler que notre organisme aime la régularité, les habitudes. Et qu’il est fait pour pérenniser l’espèce humaine ! Lors d’un régime, il se met alors en mode survie grâce à des neurotransmetteurs et à l’activité du système sympathique. Le régimeur s’inflige alors des critiques fortes et perd confiance en lui d’avoir échoué. Puis le régimeur sera à nouveau motivé par un nouveau régime de perte de poids et recommencera le processus. Résultats des courses, baisse du métabolisme de base (énergie soit calories nécessaires pour le fonctionnement des organes vitaux), carences, fatigue, troubles digestifs, troubles du comportement alimentaires, perte d’estime et de confiance en soi, perte d’argent et de temps … Et les pathologies en lien avec la nutrition dans tout ça ? Dans ce cas-ci, c’est bien entendu différentes et les patients sont dans un tout autre état d’esprit. Les allergiques au gluten seront ravis de poursuivre un régime sans gluten puisqu’ils retrouveront une meilleure qualité de vie de part la baisse de leur symptômes et problèmes de santé. 95% des régimes se terminent par un échec avec modification du comportement alimentaire. Se nourrir fait partie des besoins primaires et essentiels de notre organisme et de la vie sur terre. Remettons l’acte de manger à la place qu’il mérite. Prenons le temps de nous asseoir à table. La clé est de trouver le bon équilibre entre aliments sains et plaisirs. Aucun aliment ne fait grossir ni maigrir, il n’y a aucune solution magique. Ce n’est qu’une question de qualité, de quantité et de fréquence. Manger en conscience et faire confiance à son instinct alimentaire : se laisser guider par son corps. Être organisé, avoir une bonne éducation nutritionnelle et apprendre à mieux-manger (connaître les différents groupes d’aliments et leurs bienfaits, avoir des bases en cuisine, comment bien consommer …) Faites-vous accompagner par un(e) diététicien(ne) qui a pour rôle de vous donner tous les outils et de vous aider à trouver votre équilibre et votre sérénité alimentaire. Sources https://www.lorientlejour.com/article/266369/Lhistoire_des_regimes_amaigrissants_%253A_170_ans_defforts_pour_rester_sur_sa_faim_%2528photos%2529.html https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/régime_alimentaire/15803 https://www.ipsos.com/fr-fr/les-francais-leur-poids-et-leurs-experiences-des-regimes « L’alimentation intuitive » de Evelyn Tribole et Élyse Resch, édition Peacefood Avant de débattre sur l’utilité ou non d’un régime, revenons sur la définition même d’un régime alimentaire. Selon le Larousse : « Prescrire un régime consiste à établir une liste d’aliments interdits ou limités et d’aliments autorisés en quantités définies, assortie de conseils concernant la préparation, la cuisson, la répartition de ceux-ci, etc. Un régime ne peut être suivi, sur une longue période et avec succès, que s'il est parfaitement expliqué au patient, adapté à son mode de vie et à ses préférences alimentaires tout en respectant les indications médicales. Le diététicien joue ici un rôle essentiel. » On peut résumer cette définition comme l’ensemble de recommandations et de règles alimentaires selon une stratégie et un objectif précis. Mais il y a beaucoup de dérives. Cela se traduit très souvent par des suppressions d’aliments ou de familles d’aliments, de la réduction des quantités de certains groupes alimentaires tels que les glucides et/ou lipides. On peut lier à cela une pratique d’activité physique régulière et intensive permettant de brûler des calories. Parfois aussi des boissons magiques et des habitudes toutes les plus loufoques les unes que les autres : pas de féculents le soir, suppression des bananes … On peut se demander alors quels sont les effets d’un régime sur le comportement alimentaire et la santé ? Des restrictions qui ne datent pas d’hier Depuis la fin du 19ème siècle, nous pouvons constater l’expansion de nombreux régimes toujours plus à la mode et attrayants, surtout destinés à la gent féminine. En effet, celles-ci s’occupaient de la maison, de la préparation des repas et de l’éducation des enfants. De plus, les femmes doivent plaire à la gent masculine. Les temps ont bien changé, ou presque… La culture du régime et de la minceur a pris de plus en plus de place en stigmatisant le poids, la balance et la minceur. Ensuite, l’industrie agroalimentaire s’est emparée des régimes alimentaires médicaux inventés pour un type particulier de patients. On peut citer le régime cétogène ou le jeûne destinés aux patients atteints de cancer. Ou bien le régime sans gluten adaptés aux personnes allergiques au gluten. Les conséquences du régime sur l’organisme Les régimes trop restrictifs qui engendrent des frustrations conduisent à de mauvais comportements alimentaires ainsi qu’une perte d’estime et de confiance en soi. C’est un cercle vicieux. La personne commence un régime pour perdre du poids, elle se sous-alimente et s’impose de nouvelles règles alimentaires, s’interdit des aliments plaisirs, et peut parfois débuter une activité physique intense. Son nouveau rythme de vie tourne autour de ces préoccupations, jusqu’au jour où elle craque… se prend de compulsions alimentaires, se gave d’aliments plaisirs (hyperphagie) qui lui ont tant manqués, reprends ses vieilles habitudes, et laisse tomber le sport. C’est un échec parce que son corps, s’étant senti puni, lui envoi ces compulsions pour « rattraper » cette sous-alimentation et se met à stocker. Il faut bien rappeler que notre organisme aime la régularité, les habitudes. Et qu’il est fait pour pérenniser l’espèce humaine ! Lors d’un régime, il se met alors en mode survie grâce à des neurotransmetteurs et à l’activité du système sympathique. Le régimeur s’inflige alors des critiques fortes et perd confiance en lui d’avoir échoué. Puis le régimeur sera à nouveau motivé par un nouveau régime de perte de poids et recommencera le processus. Résultats des courses, baisse du métabolisme de base (énergie soit calories nécessaires pour le fonctionnement des organes vitaux), carences, fatigue, troubles digestifs, troubles du comportement alimentaires, perte d’estime et de confiance en soi, perte d’argent et de temps … Et les pathologies en lien avec la nutrition dans tout ça ? Dans ce cas-ci, c’est bien entendu différentes et les patients sont dans un tout autre état d’esprit. Les allergiques au gluten seront ravis de poursuivre un régime sans gluten puisqu’ils retrouveront une meilleure qualité de vie de part la baisse de leur symptômes et problèmes de santé. 95% des régimes se terminent par un échec avec modification du comportement alimentaire. Se nourrir fait partie des besoins primaires et essentiels de notre organisme et de la vie sur terre. Remettons l’acte de manger à la place qu’il mérite. Prenons le temps de nous asseoir à table. La clé est de trouver le bon équilibre entre aliments sains et plaisirs. Aucun aliment ne fait grossir ni maigrir, il n’y a aucune solution magique. Ce n’est qu’une question de qualité, de quantité et de fréquence. Manger en conscience et faire confiance à son instinct alimentaire : se laisser guider par son corps. Être organisé, avoir une bonne éducation nutritionnelle et apprendre à mieux-manger (connaître les différents groupes d’aliments et leurs bienfaits, avoir des bases en cuisine, comment bien consommer …) Faites-vous accompagner par un(e) diététicien(ne) qui a pour rôle de vous donner tous les outils et de vous aider à trouver votre équilibre et votre sérénité alimentaire. Sources https://www.lorientlejour.com/article/266369/Lhistoire_des_regimes_amaigrissants_%253A_170_ans_defforts_pour_rester_sur_sa_faim_%2528photos%2529.html https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/régime_alimentaire/15803 https://www.ipsos.com/fr-fr/les-francais-leur-poids-et-leurs-experiences-des-regimes « L’alimentation intuitive » de Evelyn Tribole et Élyse Resch, édition Peacefood